La corrosion
Imprévisible et sournoise, la corrosion est un phénomène naturel aléatoire.
Ce processus complexe porte bien son nom. Son étymologie provient du latin « corrodère » que l’on pourrait traduire par « ronger » ou « attaquer » et cela résume parfaitement son mode opératoire.
Définition de la corrosion
La définition trouvée dans le dictionnaire français Larousse est simple. Il s’agit d’une « dégradation d’un matériau sous l’action du milieu ambiant et par un processus autre que mécanique ».
Scientifiquement, sa définition est plus complexe car il faut introduire les notions de thermodynamique et de cinétique.
Pour Wikipedia : « La corrosion désigne l’altération d’un matériau par réaction chimique avec un oxydant (le dioxygène et le cation H+ en majorité). Il faut en exclure les effets purement mécaniques (cela ne concerne pas, par exemple, la rupture sous l’effet de chocs), mais la corrosion peut se combiner avec les effets mécaniques et donner de la corrosion sous contrainte et de la fatigue-corrosion ; de même, elle intervient dans certaines formes d’usure des surfaces dont les causes sont à la fois physicochimiques et mécaniques. »
Pour nos experts, la définition de la corrosion est plus pragmatique et répond à des problématiques structurelles. Il s’agit plus de stratégie basée sur un retour d’expérience, une politique d’accompagnement, de recherche et développement de plus 20 ans pour vous aider à faire le meilleur choix.
En milieu industriel, l’absence de gestion des phénomènes de corrosion induit de nombreux désagréments, tels que :
- l’augmentation des intervention de maintenance
- l’arrêt des chaines de montage
- perturbations logistisques
- impact sur l’image de marque.
Les problèmes liés à la corrosion génèrent des couts toujours importants pour l’industrie. Leur prise en compte par les industriels, le plus en amont possible, est une nécessité .
Origine de la corrosion
Généralement, la corrosion d’un métal démarre avec l’apparition d’humidité condensée à sa surface. L’humidité présente à la surface du métal forme un électrolyte qui permet la circulation des électrons. Ce processus se traduit par une oxydation visible (rouille ou ternissement).
IMPACT : La dernière étude de la NACE
Selon cette étude, le coût annuel de la corrosion au niveau mondial est de :
La NACE, l’Association Nationale des Ingénieurs en Corrosion a mené cette enquête, publiée en mars 2016. Impact a ressemblé une vingtaine de chercheurs, ingénieurs et professeurs principalement américains et européens. Supervisée par Elaine Bowman, l’ancienne présidente de la NACE International, cette équipe a tenté d’examiner le rôle actuel de la gestion de la corrosion dans l’industrie et les différents gouvernements pour établir les meilleures pratiques
Selon cette étude, le cout global de la corrosion est estimé à : 2,5 trillions $ par an.
En mettant en place de bonnes pratiques pour lutter contre la corrosion, les scientifiques et experts estiment que, selon les secteurs, des économies, entre 15 et 35 % du coût de cette corrosion pourraient être réalisées. Ce qui représente, au niveau mondial, entre 375 et 875 billions USD.
Le contrôle de la corrosion offre un avantage en termes de coûts. Pour comprendre toute l’ampleur des économies potentielles à réaliser, les auteurs de l’étude concluent par l’obligation pour réduire les risques et optimiser ses couts de la mise en place d’un système de gestion de la corrosion qui doit être intégré dans le système global de gestion et de management de l’entreprise.
Cette étude montre également les difficultés pour promouvoir et expliquer les avantages d’un système de gestion de la corrosion. Les économies générées sont difficiles à mesurer et à quantifier de manière claire. Les chercheurs démontrent que les coûts d’entretien diminuent lentement. L’étude précise également que les coûts de contrôle ou d’inspection diminuent ou alors ce sont les intervalles d’inspection qui augmentent. Les retours d’expérience d’un système de gestion de la corrosion montrent moins de défaillances qui font économiser le temps de production et / ou la perte de produit. La diminution des rejets dans l’environnement, l’amélioration des relations publiques, les bénéfices générés intègrent directement les actifs du capital.… Tous ces éléments peuvent être inclus dans l’analyse de rentabilité d’un système de gestion de la corrosion et sont difficilement quantifiables. Mais leur impact sur les bénéfices des entreprises serait bien réel.
L’étude IMPACT de la NACE sur la corrosion s’appuie également sur la« success story » du secteur automobile américain qui a mis en place de nombreuses stratégies de gestion de la corrosion afin d’optimiser ses couts de production. Depuis 1975, la fabricants de voitures ont mené des efforts coordonnés pour améliorer la conception, les matériaux et le traitement des pièces. Cette politique de gestion de la corrosion ne fut pas un « tour d’horizon rapide » mais une amélioration continue, sur une période relativement longue, de tout les aspects liés à la corrosion. Ce changement de stratégie pour lutter efficacement contre la corrosion, par le secteur automobile, a été décidé au plus haut niveau hiérarchique. L’étude montre l’efficacité de ce plan pour lutter contre la corrosion qui se traduit par des baisses des coûts de fabrication et d’exploitation ainsi qu’une augmentation de la durée de vie automobiles pour le public.